Comment gérer la perte de son animal de compagnie ?

La fin de vie de notre animal de compagnie est un moment que nous redoutons tous. Souvent, notre boule de poils (ou de plumes !) partage notre vie de famille depuis plusieurs années et nous y sommes très attachés. Son décès bouleverse petits et grands et ceci est tout à fait normal. Voici quelques pistes pour parvenir à gérer la perte de son animal de compagnie.

Annoncer la mort de l’animal à un enfant

Annoncer à un enfant la disparition de son compagnon n’est pas chose aisée, d’autant qu’avant 5 ans il est difficile de comprendre le caractère irréversible de la mort. Il est important de dire la vérité avec des mots simples, sans trop de détails. Eviter les euphémismes du type « il est parti », « il est au ciel », « il s’est endormi » qui ne sont pas clairs et peuvent donner l’espoir de revoir l’animal. L’enfant doit comprendre que l’animal ne reviendra pas.

Selon les circonstances du décès de l’animal, vous pouvez adapter votre discours. Par exemple, si l’animal est mort de vieillesse, c’est l’occasion d’expliquer à l’enfant que ce cycle de vie est le même pour tous les êtres vivants et qu’il doit être reconnaissant des moments partagés. Dans le cas d’un accident, il est important qu’il comprenne que personne n’est responsable. Lors d’une euthanasie, l’enfant doit être rassuré sur le fait qu’elle a pour but de faire cesser les souffrances de son animal, qu’elle est rapide et indolore. Dans tous les cas, rappelez à votre enfant que personne ne souhaitait la mort de l’animal.

Accueillir ses émotions et verbaliser

Il faut tout d’abord savoir que le processus de deuil est propre à chacun. Ainsi, chaque membre de la famille va réagir à sa façon, être perturbé plus ou moins intensément et durablement. En psychologie, on considère que le deuil compte 5 étapes (selon Elisabeth Kübler-Ross) :

  • le déni, où l’on rejette de manière consciente ou inconsciente la mort de l’animal ;
  • la colère, dirigée contre soi-même, contre l’animal ou bien contre le vétérinaire ;
  • le marchandage, où l’on cherche à « négocier » un retour en arrière, lorsque l’animal était encore présent ;
  • la dépression, période où la tristesse prend le dessus ;
  • et enfin, la phase de l’acceptation où l’on apprend à vivre sans son compagnon.

Connaître ces étapes et savoir que ce l’on traverse est normal aide à gérer la perte de l’animal de compagnie. Mais le plus important reste de verbaliser autour de l’événement. Parlez de ce que vous ressentez en famille ou confiez-vous à un proche empathique. Encouragez vos enfants à s’exprimer et répondez à leurs éventuelles questions avec délicatesse. Dans une telle situation, l’écoute et le soutien font réellement la différence.

Gérer la perte de son animal de compagnie en organisant un rituel

Pour aller de l’avant, on a parfois besoin d’apporter un aspect concret à ce triste événement. Il y a, bien sûr, la décision à prendre concernant le corps de l’animal (le confier au vétérinaire, opter pour l’inhumation ou se diriger vers un crématorium animalier). Mais tous les rituels ne se centrent pas nécessairement sur la dépouille de l’animal !

En effet, votre famille et vous-même pouvez rendre hommage à votre compagnon de bien des manières : ranger ses affaires en évoquant de bons souvenirs, effectuer le trajet de sa promenade préférée, dresser un petit mémorial, faire pousser une plante, décorer un cadre puis choisir une belle photographie…

 

 

Sur le même thème :