Zoom sur le déni de grossesse

Il s’agit d’un phénomène méconnu. Pourtant, l’étude menée par l’AFPSSU (l’Association Française de Promotion de la Santé dans l’environnement Scolaire et Universitaire) démontre que le déni de grossesse concerne 1500 à 3000 femmes par an en France. Gros plan sur ces grossesses et sur l’accompagnement des soignants.

De quoi s’agit-il ?

Le déni est un mécanisme de défense qui consiste à rejeter dans l’inconscient une réalité inconcevable. Dans le cadre de la gestation, le déni ne permet pas à la femme d’être consciente de son état.

En effet, celle-ci ne note aucun signe de grossesse. Parfois, quelques symptômes surviennent, mais ils sont rationnalisés (par exemple, les nausées et les maux de ventre sont attribués à une indigestion ou à une gastro-entérite). Aussi, le ventre ne s’arrondit pas : l’utérus s’étend en longueur et en arrière dans l’abdomen. Le fœtus bouge, mais ses mouvements restent imperceptibles.
Le déni de grossesse peut être partiel ou bien total. Lorsque la femme apprend qu’elle est enceinte après le premier trimestre et avant le terme, on évoque un déni partiel. Lorsqu’elle le découvre le jour de l’accouchement, on parle de déni total.

Pour quelles raisons le déni de grossesse survient-il ?

Le déni de grossesse survient chez des femmes de tout âge et de tout milieu social.
Il touche aussi bien les femmes sans enfant que celles qui sont déjà mères.
Des facteurs de risque existent, notamment une pathologie psychiatrique préexistante (on parle d’un déni psychotique), un antécédent de violences sexuelles, une infertilité présumée ou encore une grossesse récente.

Quelle est la prise en charge ?

L’accompagnement est essentiel pour les femmes victimes d’un déni de grossesse. Les soignants sont particulièrement attentifs à ces dernières et veillent à l’instauration du lien mère-enfant.
Parce qu’il s’agit d’un événement traumatique, les professionnels de santé proposent en outre un suivi psychologique.
Enfin, les services de maternité peuvent prévoir une hospitalisation plus longue pour ces patientes.

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